Reveil dans la terreur

par Philippe  -  16 Juin 2015, 19:21

Reveil dans la terreur

Drame, thriller, de Ted Kotcheff, avec : Donald Pleasence, Gary Bond, Chips Rafferty, Sylvia Kay, Jack Thompson, Peter Whittle, Al Thomas, John Meillon, John Armstrong, Slim de grey, Maggie Dence, Narson Erskinbe, Owen Moore, John Dalteen, Buster Fiddess, ..., scénario : Evan Jones (d'après l'oeuvre de Kenneth Cook), soundtrack : John Scott, producteur : George Willoughby, délégué : Howard G. Barner, Bill Harmon, Maurice Singer, équipe technique : directeur de la photographie : Brian West, chef monteur : Anthony Buckley, directeur artisitique : Dennis Gentle, chef décorateur : Dennis Gentle, directeur du casting : Jill Dempster, John Merrick, sociétés (production) : NLT Productions, Groupe W, La Rabbia / Le Pacte.

Le négatif du film a longtemps été considéré comme perdu et a fait l'objet d'intenses recherches. En 2004 le producteur du film Anthony Buckley le retrouve par hasard dans un entrepôt de Pittsburgh dans une caisse sur laquelle il était écrit "pour destruction". Ted Kotcheff le réalisateur du premier Rambo réalise ce film dont seuls les cinéphiles avertis se souviennent qu'il fut présenté au Festival de Cannes de 1971. Ce film a inspiré de grands réalisateurs comme Martin Scorsese lorsqu'il a réalisé "After hours".

Les scènes de chasse aux kangourous sont réelles. L'équipe de tournage a suivi des chasseurs professionnels et fut choquée devant tant de cruauté et de violence. La production a consulté des organismes chargés de la protection des animaux en Australie et au Royaume - Uni et décida de ne pas couper les scènes pour montrer le mal fait aux animaux.

L'arrivée de l'instituteur à Bundanyabba

L'arrivée de l'instituteur à Bundanyabba

L'histoire commence avec l'arrivée d'un instituteur dans la cité minière de Boudanyabba (Broken Hill) située dans l'Outback australien. L'Outback est un espace dont la superficie s'étend sur un territoire grand comme les deux tiers de l'Europe mais dont la population ne dépasse pas le million d'habitants. Ted Kotcheff filme à la manière de Werner Herzog et de Francis Ford Coppolla. Il conçoit son travail comme un moyen d'explorer le monde au risque de s'y perdre.

L'Outback ressemble à une vaste prison ou les distractions sont inexistantes. Les hommes passent leur temps à se battre et à se saouler. Peu de femmes vivent dans cet endroit. Celles qui y vivent n'ont souvent nulle part ou aller et restent à la maison. Ce qui explique que le taux de suicide chez les femmes de l'Outback soit le plus élevé d'Australie.

Les hommes se saoulent.

Les hommes se saoulent.

Au contact des habitants du cru l'instituteur finit par perdre tout forme d'humanité et suit les hommes lorsqu'ils boivent et surtout lorsqu'ils chassent. Les scènes les plus fortes et les plus cruelles du film sont les scènes de chasse au kangourou. Les hommes partent à la chasse après avoir ingurgité chacun une bouteille de whisky. Les chasseurs peuvent prolonger ou abréger l'agonie de l'animal selon la partie du corps qu'ils visent. Les cadavres des kangourous seront transformés en nourriture pour chien et expédiés aux Etats - Unis. Généralement le carnage dure toute la nuit. Le gouvernement australien a visualisé le film de Ted Kotcheff et a décidé d'interdire la chasse aux kangourous.

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