Encore plus d'infini

par Philippe  -  29 Décembre 2014, 08:06

Encore plus d'infini

Gilbert Pedinielli invite Dominique Angel, Jean - Michel Bossini, Daniel Farioli, Raoul Hebreard, Genevieve Martin, Sophie Menuet, Alexandre Salicetti, Centre international d'art contemporain (CIAC) - Château de Carros, Place du château, 06510 Carros (village), du 11 octobre au 31 décembre 2014, entrée libre, ouvert de 10h à 12h30 et de 14h à 17H30, fermé le lundi et certains jours fériés, tél. 04 93 29 37 97.

Gilbert Pedinielli définit son art comme étant une extermination institutionnalisée des jugements émis par des demis dieux et des hommes fatigués. Selon lui son œuvre n'a aucun contenu mais se compose d'un discontinu variable que l'on perçoit en fonction de l'humeur du moment. Les critiques ou les admirateurs du travail de Gilbert Pedinielli pensent plutôt qu'il s'agit d'humour noir voir de dandysme.

L'exposition au Centre international d'art contemporain vise à rendre plus lisible le parcours du peintre dans le groupe Calibre 33 qui a existé à Nice entre 1978 et 1988 et dont il est le cofondateur. Engagé politiquement dans les combats sociaux dès les années 1960 et jusqu'à nos jours comme en témoigne la toile "Piques et philippiques" il ne cherche pas à parler d'art mais plutôt à utiliser l'humour comme une arme.

Gilbert Pedinielli "Piques et philippiques".

Gilbert Pedinielli "Piques et philippiques".

Gilbert Pedinielli démythifie le marché de l'art. Il considère qu'il est basé sur l'identification d'un individu à travers une image, la reconnaissance d'une signature et les redites de cet individu. Sur le marché de l'art le marchand d'art qui est l'intermédiaire entre l'artiste et l'acheteur défini à l'avance le nombre d'œuvres soumises à la vente afin d'établir la côte de l'artiste. Ce système incite l'artiste à développer son égo mais ne fait pas avancer la réflexion sur l'art. A contrario le collectif Calibre 33 prônait une plus grande liberté intellectuelle et privilégiait les réalisations effectuées grâce aux affinités établies entre ses membres.

Gilbert Pedinielli "Marylin Monroe" et "La jupette de Jeannette".Gilbert Pedinielli "Marylin Monroe" et "La jupette de Jeannette".

Gilbert Pedinielli "Marylin Monroe" et "La jupette de Jeannette".

Gilbert Pedinielli démythifie également l'actrice Marylin Monroe pour laquelle il éprouve une véritable fascination. Cette fascination remonte à 1981. Il cherche à travers ses photos à créer un lien entre le spectateur et la star en brisant le mythe créé par les médias. Sur ses photomontages il raconte la femme de différentes façons : fragmentation, déchirure, lacération, déformation, juxtaposition, dégradation, usure, camouflage. Il met à profit son expérience de designer chez IBM et développe ainsi son goût des lignes, de l'harmonie de la composition et de l'élégance géométrique. Il détourne la sensualité pour rechercher la jeunesse et l'innocence. Gilbert Pedinielli veut montrer Marylin Monroe tel qu'elle est de son combat en faveur des droits civiques (soutien à Ella Fitzgerald) à son refus de plier face à Hollywood (Majors compagnies).

Gilbert Pedinielli "Femmes en guerre, n° 10 et 1" (1991)

Gilbert Pedinielli "Femmes en guerre, n° 10 et 1" (1991)

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