Jean Dubuffet - Witold Gombrowicz, correspondance
Exposition au Château Villeneuve / Fondation Emile - Hugues, 2 place du Frêne, 06140 Vence, ouvert du mardi au dimanche, du 28 décembre au 30 mars, tél. 04.93.58.15.78, entrée : 8 €, étudiants et groupes de plus de 10 personnes : 6 €.
Né au Havre le 31 juillet 1901 Jean Dubuffet est le théoricien de l'Art brut. Le 28 août 1945 il baptise ainsi l'art qu'il collectionne depuis de nombreuses années et qui comprend à la fois l'art réalisé par les fous et celui réalisé par les marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques et anarchistes. Il commence à élaborer cette théorie dès 1922 lorsqu'il s'intéresse à la collection d'oeuvres artistiques rassemblées par le docteur Hans Prinzhorn dans son Musée Pathologique à Heidelberg en Allemagne. Il complète sa quête artistique en se rendant à l'exposition organisée à Berne en Suisse par le docteur Walter Morgenthaler. En 1923 il découvre durant son service militaire les cahiers illustrés de Christine Ricoche visionnaire démente qui dessine et interprète les nuages.
Jean Dubuffet synthétise ses recherches dans un livre intitulé "Fascicule de l'Art brut" qui est édité par les éditions Gallimard en septembre 1945. Le Musée Barbier - Muëller de Genève effectuera une réédition en 1979. Dans ce livre il esquisse une critique de la culture dominante. Il continue sa critique de la culture dominante après avoir effectué une exposition d'Art brut à la galerie Drouin le 20 octobre 1945 qui s'est soldée par un échec. Il écrit un nouveau livre intitulé "Asphyxiante culture" dans lequel il estime que les classifications opérées par les spécialistes de l'art ne correspondent à rien. Il récidive en 1949 lorsqu'il expose toute sa collection d'Art brut et rédige "L'Art brut préféré aux arts culturels".
Jean Dubuffet s'installe à Vence en janvier 1955 car sa femme est souffrante et les médecins lui conseille d'effectuer une convalescence dans le midi. Sur place il continue ses recherches qu'il classe dans deux catégories : "Texturologie" (petite peinture à l'huile se présentant quelquefois sous la forme de fins réseaux de traits entrecroisés) et "Matériologie" (oeuvres réalisées avec des matériaux plus travaillés). Ces travaux seront exposés en 1961 au Musée des arts décoratifs de Paris. A cette époque Jean Dubuffet se lie d'amitié avec le journaliste Philippe Dereux, le marchand d'art Daniel Cordier et le galeriste Alphonse Chave. Jean Dubuffet va par l'intermédiaire de l'éditeur parisien Maurice Nadeau rencontrer l'écrivain d'origine polonaise Witold Gombrowicz.
Né en 1904 en Pologne et mort à Vence en 1969 Witold Gombrowicz est un écrivain qui a influencé de nombreux auteurs d'Europe de l'est comme Milan Kundera. Il publie en 1937 un livre intitulé "Ferdydurke" qui l'impose par son style comme l'enfant terrible de la littérature polonaise. Dans ce livre comme dans tous ceux qu'il écrira il se livre à un analyse psychologique profonde de ses personnages mais il traite le sujet du livre avec légèreté voir avec provocation. Witold Gombrowicz estime que le roman ne traduit pas la réalité. Cette approche de la littérature trouve son origine dans l'histoire tragique de l'est de l'Europe depuis le début du XXème siècle (domination des empires centraux, courte indépendance, nazisme, communisme). En 1939 Witold Gombrowicz il quitte l'Europe pour l'Argentine et ne reviendra qu'en 1964 grâce à une bourse accordée par la fondation Ford. Grâce au roman "Cosmos" il obtient le prix international de littérature en 1967 mais ne réussi pas à obtenir le prix Nobel de littérature en 1968 (il échoue devant le japonais Yasunori Kawabata).
Jean Dubuffet et Witold Gombrowicz vont nouer une correspondance entre 1968 et 1969. A travers les lettres qu'ils échangent le lecteur se rend compte qu'ils méprisent tous deux les conventions. Cependant cette correspondance fait également penser à un combat. Le commissaire de l'exposition Zia Mirobdalbaghi évoque même un "combat de boxe" car tous deux sont animés par un esprit de controverse. Ils abordent tous les sujets sans tabous et rejettent ce que Dubuffet appelle "l'Asphyxiante culture". Dans le combat épistolaire qu'ils se livrent ils prennent l'ascendant réciproquement l'un sur l'autre. Cette correspondance cessera le 24 juillet 1969 avec le décès de Witold Gombrowicz.
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