Musee international d'art naïf Anatole Jakovsky la promenade tout simplement

par Philippe  -  9 Juillet 2015, 12:31

Thérèse Pouget, "Le musée international d'art naïf", (1986)

Thérèse Pouget, "Le musée international d'art naïf", (1986)

Exposition au Musée international d'art naïf Anatole Jakovsky, Château Sainte - Hélène, 23 avenue de Fabron 06000 Nice, du 12 juin au 4 octobre 2015, de 10h à 18h sauf le mardi, tél. 04.93.71.78.33.

Le Musée international d'art naïf Anatole Jakovsky se situe dans un château au pied de la colline de Fabron. Ce château a été construit et aménagé par Mr. Blanc le fondateur et directeur du casino de Monte - Carlo. Le château a changé de propriétaires à de plusieurs reprises après la mort de Mr. Blanc. Le célèbre parfumeur français François Coty va finalement l'acquérir durant les années 1920. Il modifie le château en faisant aménager une vaste terrasse, en faisant planter de nombreuses espèces dans le parc autour du château et enfin il le baptise château Sainte - Hélène.

Le château Sainte - Hélène est cédé à la ville de Nice en 1973 par les héritiers de François Coty. En 1982 le collectionneur et critique d'art Anatole Jakovsky effectue une donation de 600 tableaux et sculptures ainsi qu'un fond documentaire important à la ville de Nice. Cette donation incite la municipalité à créer un musée dédié à l'art naïf du XVIIIème siècle à nos jours.

Jean Klissak, "Mois d'août à Nice", (1982), et , Claude Uhlmann Cottet, "La Promenade des Anglais", (2014)Jean Klissak, "Mois d'août à Nice", (1982), et , Claude Uhlmann Cottet, "La Promenade des Anglais", (2014)

Jean Klissak, "Mois d'août à Nice", (1982), et , Claude Uhlmann Cottet, "La Promenade des Anglais", (2014)

L'art naïf est un art qui n'appartient à aucune école. Il parait donc difficile au premier abord d'organiser une exposition rendant hommage à la Promenade de Anglais. Les organisateurs de l'exposition ont donc choisi un angle d'attaque original : ils considèrent la Promenade comme un lieu d'appropriation par une société en mutation mais aussi comme l'ultime frontière entre l'eau et la terre. Deux idées vont jaillir de cette problématique.

S. Darigny, "Sans titre", (2012 - 2015)

S. Darigny, "Sans titre", (2012 - 2015)

Les plasticiens s'intéressent à ce que la mer rejette sur la grève ou à ce que l'homme rejette dans la mer. Cette partie de l'exposition s'intitule "la Promenade des pas perdus". Ils récupèrent les déchets (bois, métal, matière séchée) et les utilisent pour créer ce qu'ils appellent "un état de rupture". Le plasticien impose un choix à ce que la société laisse à l'abandon. L'esprit de dissidence crée une nouvelle dynamique.

Frédéric Lanovsky in "La Promenade comme lieu de passage"

Frédéric Lanovsky in "La Promenade comme lieu de passage"

Les plasticiens s'intéressent également au dialogue entre l'objet et son devenir. Dans les parties intitulées "la Promenade comme lieu de passage" et "la Promenade par errance" ils invitent le spectateur à déambuler dans le temps et dans l'espace. Cette déambulation étant le quotidien de la Promenade. La partie intitulée "la Promenade par errance" met en avant l'esprit créatif. La Promenade n'est plus un lieu figé mais un lieu vivant qui invite à un corps à corps permanent avec la nature.

Aubigne,"Sa majesté carnaval", (1983)

Aubigne,"Sa majesté carnaval", (1983)

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