Gérard Garouste, en chemin.

par Philippe  -  16 Novembre 2015, 18:55

Gérard Garouste, en chemin.

Exposition à la Fondation Marguerite et Aimé Maeght du 27 juin au 29 novembre 2015, 623 chemin des Gardettes, 06570 Saint - Paul - de - Vence, ouvert tous les jours sans exception d'octobre à juin de 10h. à 18h. et de juillet à septembre de 10h. à 19h, entrée : 15 €, enfants de moins de 10 ans gratuit, groupes (10 personnes) : 10 €, droit à l'image : 5 €., tél. : 04.93.32.81.63.

Dans le cadre d'une série d'expositions consacrée à la figure engagée de l'artiste le directeur de la Fondation Maeght Olivier Kaeppelin rend hommage à un artiste énigmatique : Gérard Garouste. Né le 10 mars 1946 il s'oriente très tôt vers l'art (études à l'école des Beaux - Arts de Paris de 1965 à 1972 dans l'atelier de Gustave Singier). Au début de sa carrière il pratique le dessin satirique et créé des scénographies pour le metteur en scène Jean - Michel Ribes ("Il faut que le sycomore coule", "Jacky parady", "l'indien").

Gérard Garouste décide de se lancer dans la peinture figurative à la fin des années 1970 après avoir vu une exposition consacrée à Jean Dubuffet et à l'art brut. Sa peinture figurative, mythologique et allégorique connait un succès immédiat et il est exposé dans les plus grandes galeries et les musées internationaux (Galerie, Durand Dessart, Holly Salomon Gallery, Léo Castelli, Fondation Cartier, Galerie Templon, BNF, ...).

Les sculptures de Gérard GarousteLes sculptures de Gérard Garouste

Les sculptures de Gérard Garouste

Dans un livre intitulé "l'intranquille" Gérard Garouste explique librement avoir vécu des crises et des moments de délires psychiatriques pour lesquels il a été traité. Gérard Garouste montre a travers les 80 oeuvres (peintures, sculptures et dessins) exposés qu'il a surmonté ses tourments en puisant dans la religion (le Talmud) et les aventures de Tintin. La religion et la Bande dessinée permettent aussi de décrypter le travail de Gérard Garouste.

Gérard Garouste mène une double interrogation. Il s'interroge d'abord sur son style et sa peinture. Il se veut l'héritier de Picasso et de Duchamp mais éprouve quelques difficultés à se situer par rapport à ces artistes que tout oppose. Il met en outre en évidence le piège dans lequel l'artiste ne doit pas tomber : l'académisme. L'artiste ne doit appartenir à aucune école et doit rester indépendant.

La peinture de Gérard Garouste.La peinture de Gérard Garouste.

La peinture de Gérard Garouste.

Gérard Garouste s'interroge ensuite sur le rôle du spectateur. Pour lui le tableau n'est qu'un alibi pour établir un lien entre l'artiste et le spectateur. Le spectateur doit saisir le sens et la portée d'un tableau sans forcément disposer d'un mode d'emploi. Ce paradoxe peut mettre le spectateur mal à l'aise. Cependant Gérard Garouste n'accorde aucune importance aux réponses qu'il formulera. Gérard Garouste veut rendre le spectateur curieux car l'art au XXIème siècle apparaît comme une matière à réinventer.

La peinture de Gérard Garouste.La peinture de Gérard Garouste.

La peinture de Gérard Garouste.

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