L'Après - midi

par Philippe  -  15 Décembre 2015, 07:28

L'Après - midi

Exposition des monographies de Julien Dubuisson, Ibai Hernandorena, Lidwine Prolonge, Jean - Charles de Quillacq, commissaire de l'exposition : Mathieu Mercier. Villa Arson, 20 avenue Stephen Liégeard, 06.000 Nice, ouvert tous les jours de 14h. à 18h. sauf le mardi, du 4 octobre au 28 décembre 2015, entrée libre.

L'exposition "l'Après - midi" est une exposition issue du programme 5 / 7 qui est une formation de troisième cycle en art qui correspond au doctorat. La villa Arson (l'école d'art de la villa Arson) inaugure ce cycle avec les artistes Julien Dubuisson, Ibai Hernandorena, Lidwine Prolonge et Jean - Charles de Quillacq. Ce cursus de deux ans peut - être assimilé à des années de résidence durant lesquelles les artistes disposent d'une bourse de résidence, d'une bourse de production, d'un logement sur place, d'un atelier et d'un accès aux studios techniques de la villa Arson.

L'exposition réuni Julien Dubuisson, Ibai Hernandorena, Lidwine Prolonge et Jean - Charles de Quillacq autour d'un thème commun : l'histoire. L'histoire se retrouve dans le titre de l'exposition car le titre symbolise la situation dans laquelle se trouvent les artistes : ils sont au tournant de leur carrière. L'histoire se retrouve également en fil rouge à travers les oeuvres qu'ils exposent.

Lidwine Prolonge, "26 juin" (2015), et "Malévitch Theorem" (2015).Lidwine Prolonge, "26 juin" (2015), et "Malévitch Theorem" (2015).

Lidwine Prolonge, "26 juin" (2015), et "Malévitch Theorem" (2015).

Lidwine Prolonge expose l'histoire des peoples (Monaco) mais aussi l'histoire événementielle (Françoise Dorléac) à travers diverses performances artistiques. Dans "26 juin" elle évoque la mort de l'actrice Françoise Dorléac le 26 juin 1967 dans un accident de la route à Villeneuve - Loubet. Elle fait revivre sa mémoire en utilisant des images d'archives du magazine Paris Match mais également en faisant diffuser une bande son ou l'on peut entendre une voix demandant à l'actrice de se présenter à l'entrée des passagers de l'aéroport de Nice. L'artiste travaille également sur l'histoire événementielle lorsqu'elle s'inspire d'une expérience réalisée par Isaac Asimov en 1964 au sujet d'un théorème du mathématicien russe Malévitch. Ce travail l'amène à s'interroger sur ce deviendra le monde en 2064.

Jean - Charles de Quillacq, "OJ Simpson" (2015), et "Horizontal thougts" (2015).Jean - Charles de Quillacq, "OJ Simpson" (2015), et "Horizontal thougts" (2015).

Jean - Charles de Quillacq, "OJ Simpson" (2015), et "Horizontal thougts" (2015).

Jean - Charles de Quillacq préfère aborder l'histoire sous un angle plus intime. Il recherche un équilibre intérieur qui doit lui permettre d'affronter la vérité. Cette recherche se matérialise à travers la relation qu'il entretient avec les matériaux qu'il utilise. Il n'utilise que des matériaux dont l'utilisation est facile et qui sont susceptibles d'être modifiés à l'infini. Ces matériaux doivent pouvoir tenir dans l'espace avec un minimum d'actions.

Ibai Hernandorena, "Carénage" (2015) et "Glissements" (2015).Ibai Hernandorena, "Carénage" (2015) et "Glissements" (2015).

Ibai Hernandorena, "Carénage" (2015) et "Glissements" (2015).

Ibai Hernandorena développe une vision à la fois nostalgique et critique de l'histoire. Il utilise des éléments qu'il trouve dans des cartes postales pour évoquer la société des loisirs (plages, jeux). Il y représente une modernité qui semble désuète. Il déconstruit les images pour nous montrer que le monde dans lequel nous vivons se déshumanise et qu'il met à nu notre intimité comme cette photo d'un tour sur le point d'être détruite. Ibai Hernandorena espère que la fragilité de notre monde sera préservée;

Julien Dubuisson, "La forme noire" (2015) et "Pavillon nocturne, fragments" (2015).Julien Dubuisson, "La forme noire" (2015) et "Pavillon nocturne, fragments" (2015).

Julien Dubuisson, "La forme noire" (2015) et "Pavillon nocturne, fragments" (2015).

Julien Dubuisson aborde l'histoire avec un questionnement sur le travail de l'artiste. Il réuni sur une étagère des objets qui a première vue peuvent sembler hétéroclites mais qui possèdent chacun leur propre histoire. Cependant ces objets peuvent s'imbriquer les uns dans les autres comme le montre le petit film ou l'on voit une fillette utiliser ces objets pour reconstituer un cube. Un lien existe entre l'artiste et les objets et il se matérialise dans la collection.

Julien Dubuisson, "le térrier" (2015) et "Old room" (2015).Julien Dubuisson, "le térrier" (2015) et "Old room" (2015).

Julien Dubuisson, "le térrier" (2015) et "Old room" (2015).

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