Comme dans un jardin

par Philippe  -  3 Mai 2016, 07:23

Comme dans un jardin

Exposition à la galerie Espace à vendre, 10 rue Assalit, 06000 Nice, du 26 février au 7 mai 2016, ouvert de 14h à 19h, tél. 09.80.92.49.23. et 06.11.89.24.89, entrée libre.

Dans le nouveau local de la galerie espace à vendre les oeuvres exposées pourraient se trouver aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur d'une maison. Le plasticien Noël Dolla donne le ton en adoptant une approche douce voir nonchalante de l'anarchie avec ses serpillères sur lesquelles se trouve imprimé le sigle de l'anarchie. D'autres artistes exposés s'inscrivent dans cette approche ludique. Le jeune artiste brésilien Kléber Matheus préfère revisiter le mouvement tropicaliste avec son cube de néon. Il reprend les codes de ce mouvement et les modernise. Jérôme Robbe montre dans ses drapés de deux métres qu'il adore la peinture. L'artiste franco américain Jean Dupuy se réfère à son grand - père à travers un portrait réalisé en 1948 à côté duquel il dépose une chemise qui lui appartenait. Ce périple dans l'anarchie nonchalante continue avec Lionel Sabatté. Cet habitué de la galerie propose une licorne à taille réduite dont le premier exemplaire a servi pour honorer une commande de l'Etat. Emmanuel Régent plonge lui dans la rade de Villefranche - sur - mer pour récupérer morceaux d'épaves qu'il assemble comme de quasi ready made. Ce périple se conclu avec Lionel Scoccimaro qui s'inspire de la culture country américaine pour réaliser un petit culbuto de 1, 50 métre de haut.

Armanaud Labelle - Rojoux et Sabry Tchalgadjieff.Armanaud Labelle - Rojoux et Sabry Tchalgadjieff.

Armanaud Labelle - Rojoux et Sabry Tchalgadjieff.

L'anarchie peut également servir de base pour un questionnement. Thierry Lagalla dans sa série "La vie au trop" parle de l'absurde. Il utilise une balançoire pour revenir sur l'enfance et sur les frustrations engendrées durant l'enfance. A travers la balançoire il pousse l'absurde jusqu'à ses limites. Arnaud Labelle - Rojoux dénonce lui aussi l'absurde comme dans ce tableau représentant l'empereur Napoléon Ier à côté d'un canon sur un champ de bataille. Dans le même ordre d'idée l'artiste californien Sabry Tchalgadjieff utilise des plaques d'acier sur lesquelles il réprend un liquide le "liquid light" pour réaliser des tirages photgraphiques à l'ancienne. Il se sert d'une brosse pour frotter sur la plaque et faire apparaître une image sans savoir quel sera le résultat. L'artiste accorde une grande importance au geste.

Stéphane Steiner et Vivian RoubaudStéphane Steiner et Vivian Roubaud

Stéphane Steiner et Vivian Roubaud

L'anarchie peut enfin être plus radicale avec pour objectif d'utiliser l'art afin de remettre en cause les codes de la création artistique. Quentin Euverte propose un discours profondément radical sur l'engagement de l'art. Dans sa machinerie à néons il fait marcher des outils qui contraignent les autres à avancer. Stéphane Steiner s'inspire du travail de Francis Bacon qu'il associe à la technique américaine du portrait crashé ("crash" à l'américaine et "é" à la française). Il prend des photos d'identité qu'il froisse dans ses mains et les repose sur une table avant de les photographier de nouveau. Ces témoignages grandeur nature restituent des visages cassés. Louis Jammes préfère nous interpeller à travers ses photographies grandeur nature qui évoquent le drame des réfugiés qui fuient vers l'Europe. Vivien Roubaud conclu cette approche radicale par une pièce étonnante. Il met un gel dans un double vitrage blindé et actionne une charge explosive fixée à l'intérieur. L'explosion donne une nouvelle composition.

Louis Jammes.

Louis Jammes.

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