Art / Afrique, le nouvel atelier

par Philippe  -  25 Juillet 2017, 05:29

Art / Afrique, le nouvel atelier

Exposition jusqu'au 28 août à la Fondation Louis Vuitton, avenue du Mahatma - Gandhi, Paris 16e, ouverte du mercredi au lundi de 12h à 19h, samedi et dimanche jusqu'à 20h, entrée : 5 à 14 €.

 

L'exposition "Art / Afrique, le nouvel atelier" se fonde sur un constat simple : l'art africain contemporain ne suscite aucun intérêt auprès des institutions publiques après les expositions "Magiciens de la terre" (1989) et "Africa Remix" (2005) au Centre Pompidou. Par contre les initiatives prvées se multiplient. Jean Pigozzi appartient à ceux qui veulent mettre en valeur cet art et il a ainsi prété une partie de son immense collection à la fondation Louis Vuitton. Tout commence le 14 août 1989 durant l'exposition "Magiciens de la terre" au Centre Pompidou et à la grande Halle de la Vilette. Pigozzi se découvre une passion pour l'art africain contemporain et veut acheter toutes les oeuvres. Le conservateur refuse mais il lui présente un spécialiste de l'art africain contemporain et galeriste André Magnin. Ils s'entendent immédiatement et concluent un deal : Jean Pigozzi finance et André Magnin prospecte puis ils choisissent ensemble.

Chéri Samba "Mbongo Ya Ba Patrons" (2001), Barthélémy Toguo "Figuration XIV" (2010) Abu Bakarr Mansaray "The master of the new episode", photo de Malick Sidibé
Chéri Samba "Mbongo Ya Ba Patrons" (2001), Barthélémy Toguo "Figuration XIV" (2010) Abu Bakarr Mansaray "The master of the new episode", photo de Malick Sidibé
Chéri Samba "Mbongo Ya Ba Patrons" (2001), Barthélémy Toguo "Figuration XIV" (2010) Abu Bakarr Mansaray "The master of the new episode", photo de Malick Sidibé
Chéri Samba "Mbongo Ya Ba Patrons" (2001), Barthélémy Toguo "Figuration XIV" (2010) Abu Bakarr Mansaray "The master of the new episode", photo de Malick Sidibé

Chéri Samba "Mbongo Ya Ba Patrons" (2001), Barthélémy Toguo "Figuration XIV" (2010) Abu Bakarr Mansaray "The master of the new episode", photo de Malick Sidibé

Jean Pigozzi et André Magnin se fixent pour objectif d'accélérer le processus de reconnaissance de l'art africain contemporain mais ils doivent faire face à deux écueils. Le premier est lié au prix des oeuvres car certains amateurs et certains acheteurs jugent souvent la valeur des artistes en fonction de ce critère. Le deuxième écueil est celui de la reconnaissance de l'art et des artistes africains ce qui implique de briser les clichés issus de la colonisation. Les institutions anglophones comme le Moma, le Metropolitian Museum et la Tate reconnaissent et possédent des oeuvres d'artistes africains contemporains. L'art africain contemporain s'apparente à de l'art brut réalisé par des artistes qui puisent leur inspiration dans la mémoire, qui utilisent des matériaux de récuparation et sont autodidactes même si ils cherchent à développer des techniques sophistiquées. Le prochain défi sera de créer un musée dédié et regroupant des oeuvres à l'échelle internationale.

Barthélémy Toguo "Celebration" (2012), Chéri Samba "Little Kadogo", photo de Malick Sidibé, Frédéric Bruly Bouabré "Les vagues de la mer" (2016)
Barthélémy Toguo "Celebration" (2012), Chéri Samba "Little Kadogo", photo de Malick Sidibé, Frédéric Bruly Bouabré "Les vagues de la mer" (2016)
Barthélémy Toguo "Celebration" (2012), Chéri Samba "Little Kadogo", photo de Malick Sidibé, Frédéric Bruly Bouabré "Les vagues de la mer" (2016)
Barthélémy Toguo "Celebration" (2012), Chéri Samba "Little Kadogo", photo de Malick Sidibé, Frédéric Bruly Bouabré "Les vagues de la mer" (2016)

Barthélémy Toguo "Celebration" (2012), Chéri Samba "Little Kadogo", photo de Malick Sidibé, Frédéric Bruly Bouabré "Les vagues de la mer" (2016)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :