David Goldblatt

par Philippe  -  9 Avril 2018, 09:25

David Goldblatt

Exposition du 21 février au 13 mai 2018 au Centre Pompidou, Place Georges Pompidou, 75004 Paris, niveau 1, galerie 4, ouverte tous les jours sauf le mardi et le 1er mai de 11h à 21h, tél. : 01.49.78.12.33

 

Disciple de Dorothea Lange, Walter Ewans, August Sidan et Eugen Atget le photographe David Goldblatt capte la complexité et l'ambiguité des rapports humains dans son pays d'origine l'Afrique du Sud. A travers ses clichés il évoque ainsi l'histoire de son pays qui a longtemps occupé l'actualité. Ces clichés montrent également la fidélité et le respect qu'il manifeste envers les personnes qu'il photographie. Ces clichés montrent enfin les tensions qui existent entre les sujets, le territoire et la politique. Pour David Goldblatt la photographie ne doit pas être une arme ou un outil de propagande. Cette position lui a valu beaucoup d'incompréhensions notamment durant l'apartheid.

Photographie de David Goldblatt

Photographie de David Goldblatt

David Goldblatt commence sa carrière en 1948 lorsqu'il devient photographe de presse et voit se mettre en place la structure d'un régime immoral celui de l'apartheid. David Goldblatt utilise son appareil photo pour retranscrire les différentes composantes impactées par cette structure mais à la manière d'un documentaire. Il rend visite aux Afrikaners blancs et racistes descendants des colons hollandais qui vivent dans leurs banlieues proprettes. Il gagne aussi la confiance des Noirs qui vivent relégués dans des zones séparés. La série de clichés "On the mine" retrace leurs conditions de vie misérables proche de l'esclavage et les sévices qu'il subissent régulièrement.

Photographie de David Goldblatt

Photographie de David Goldblatt

David Goldblatt s'intéresse à la structure du régime de l'apartheid qui résulte des choix culturels et politiques d'une minorité. Cette structure permet à un système de fonctionner et se traduit par des brimades quotidiennes comme par exemple le fait d'attendre des heures l'arrivée d'un bus avant d'aller travailler. Cette vexation touche la population noire mais épargne la population blanche. La société post apartheid suscite beaucoup d'espoirs mais les plaies du passé ne sont pas encore cicatrisées. Ainsi la jeune génération a manifesté en 2015 et 2016 à l'Université du Cap pour déboulonner la statue de Cecil Rhodes mais a aussi détruit des photographies de Molly Blackburn une des figures de la lutte anti - apartheid.

Photographie de David Goldblatt

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