Disco
Exposition à la Philharmonie de Paris jusqu'au 17 août 2025, 10 boulevard Serrurier, 75019 Paris, ouverte du mardi au jeudi (12h - 19h), vendredi (12h - 21h), samedi (10h - 21h), dimanche (10h - 19h), fermée le lundi et le 1er mai, www.philharmonideparis.fr, ticket : 15€.
Entre le premier choc pétrolier de 1973 et l'apparition du SIDA un nouveau mouvement musical mélangeant le funk, la soul, la salsa et la musique psychédélique apparaît il s'agit du disco. Dérivé du mot français discothèque il s'adresse aux différentes communautés et minorités qui vivent aux USA. Le disco succède à une musique le rock qui domine les années 1960 et lutte contre la stigmatisation de la dance music par la contre - culture. Elle suit un rythme régulier identique à ceux des battements du coeur et les textes des chansons ne sont pas politisés car ils privilégient le divertissement, le sexe et le monde de la nuit. Dans les discothèques les danseurs portent des tenues exubérantes et se déhanchent de façon très sexuée sous les sunlights. Les premières divas féminines (Donna Summer, Gloria Gaynor, Ami Stewart, ...) et masculines (Bee Gees, Earth Wind and Fire, Cerrone, ...) apparaissent dès 1975 et elles viennent de différents continents (USA, Europe). Certains rockeurs comme Rod Stewart, Blondie ou Kiss s'essayent également au disco avec des succès inégal. Le disco culmine entre 1977 et 1979 avec notamment la sortie du film "La fièvre du samedi soir" (Saturday night fever) ou l'acteur John Travolta joue le rôle d'un employé qui se métamorphose sur le dance floor pour échapper à une vie terne.
Le disco commence à décliner dès 1979 car tous les chanteurs veulent faire ce genre de musique alors que la marché est saturé par une offre beaucoup trop importante. Le disco donne également une visibilité nouvelle aux femmes et aux Afro - Américains et de nombreux américains opposés aux droits civiques n'apprécient pas cela. Des campagnes anti - Disco (Disco sucks) qui se matérialisent pas des autodafés se déroulent aux USA notamment la "Disco demolition night" du 12 juillet 1979 au Comenkey Park de Chicago qui aboutit à des émeutes. La chanteuse Diana Ross rompt avec le disco en interprétant "Upside down" (1980) sur un rythme très funk suivie ensuite pas les autres divas féminines. La nouvelle morale reaganienne tournée vers le passé, l'influence de la religion et les premiers cas de SIDA condamnent définitivement une musique qui prône la révolution sexuelle. Le disco disparaît de la scène musical et seuls quelques nostalgiques entretiennent la flamme. Tout semble terminé mais l'arrivée de la house music et du remix remettent ce genre musical au goût du jour et font connaître les anciennes vedettes à la jeune génération. Ces vedettes peuvent ainsi entamer une nouvelle carrière moins trépidante.