Marco, l'énigme d'une vie

par Philippe  -  2 Juin 2025, 06:49

Marco, l'énigme d'une vie

Film réalisé par Aitor Arregi, Jon Garano, scénario : Aitor Arregi, Jon Garano, Jorge Gil Munarriz, Jose Mari Goenage, produit par : Begona Alonso, Ander Barinago - Rementeria, Andrea Barrionuevo, Xabier Berzosa, Fernando Larrondo, Jaime Ortiz Artinano, Rosa Perez, Ander Sagardoy, Gemma Vidal, musique : Aranzazu Calleja, photo : Javier Agirre, montage : Maialen Sarasua Oliders, distribution : Eduard Fernandez, Nathalie Poza, Chani Martin, Jordi Rico, Sonia Almarcha, Fermi Reisarch, ..., 2024, 1h48mn.

 

En 1969 un catalan moustachu Enric Marco se trouve parmi des manifestants qui affrontent les forces de l'ordre franquistes. Après la manifestation il emprunte un livre sur la seconde guerre mondiale et découvre horrifié l'horreur des camps de concentration. Progressivement Enric Marco décide de se bâtir une histoire celle d'un républicain qui a survécu à la guerre civile espagnole avant d'être déporté dans le camp de Flossenbürg en 1943. Après le retour à la démocratie en Espagne en 1975 il écrit son autobiographie, raconte son histoire devant des écoliers fascinés ou donne des conférences. Elu président de l'association espagnole des déportés Enric Marco se démène pour que le Premier ministre Zapatero vienne à une commémoration. Cependant un historien spécialiste de la seconde guerre mondiale analyse les archives du ministère de la seconde guerre mondiale et découvre une autre vérité. Enric Marco n'a jamais été républicain et il est partit volontairement en août 1941 pour Allemagne dans le cadre d'un accord conclu entre Franco et Hitler. Sur place il devait travailler dans l'industrie de guerre allemande mais il est arrêté à Kiel par la gestapo pour insubordination et restera en prison jusqu'en 1943. Eduard Fernandez incarne avec brio un homme face à son récit devenu un paria et qui se bat face à l'écrivain Javier Cercas pour être réhabilité. Cet homme n'est toutefois pas irréprochable car il n'hésitera pas à vendre son histoire au plus offrant. Dans le récit d'Enric Marco la forme prime sur le fond et cette fake new s'inscrit parfaitement dans cette "post - vérité" conçue par Donald Trump.

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