La photographie pour James Barnor

par Philippe  -  16 Janvier 2018, 08:06

La photographie pour James Barnor

Le photographe ghanéen James Barnor compte de nombreux photographes parmi les membres de sa famille (mère, cousins). Cet autodidacte né à Accra (Ghana) réalise ses premiers clichés à la lumière du jour dès les années 1940 et ouvre son premier studio en 1953. James Barnor que ses amis appellent "Lucky Jim" achéte son premier appareil grâce aux gains qu'il gagne en faisant des portraits. Embauché au "Daily Graphic" il contribue à développer la presse au Ghana avant l'indépendance et se forme à la photographie de rue. Le "Daily Graphic" travaille en collaboration avec le "Mirror" londonien et ce lien facilitera le séjour à Londres de James et la rencontre décisive qu'il fait avec Jim Bailey le propriétaire du mythique magazine sud - africain "Drum". Bailey veut ouvrir un bureau à Accra et il améne James avec lui pour photographier la cérémonie d'indépendance du Ghana dont le discours de Nkrumah.

Jeunes femmes photographiées par James Barnor.
Jeunes femmes photographiées par James Barnor.
Jeunes femmes photographiées par James Barnor.

Jeunes femmes photographiées par James Barnor.

Sur les conseils de James Bailey James Barnor arrive en Angleterre en décembre 1959. James comprend trés vite que la concurrence est rude et qu'il doit faire preuve d'initiative. Il photographie en noir et blanc mais il s'initie également à la couleur. A cette époque effectuer un cliché en couleur n'est pas chose aisée car il faut envoyer les clichés à Kodak qui les développe sans être sur du résultat. Cependant les laboratoires se développent et James travaille au Colour Processing Laboratory dans lequel il apprend puis maitrise la technique. Les clichés de James Barnor dressent le portrait d'une communauté noire pleinement intégrée dans la société multiculturelle des années 1960. Il immortalise les mondanités, les sportifs (Muhammed Ali), les actrices (Marie Hallowi), ou de jeunes filles qu'il aborde dans la rue (Erlin Ibreck, Constance Mulondo) mais ne fait pas de photographies politiques. James ouvre un laboratoire au Ghana (X23) puis retourne là - bas lorsque la société AGFA - Gavaert le nomme conseiller technique. Longtemps ignorée son oeuvre sera reconnue dès les années 2000.

Mohammed Ali, le magazine "Drum" et Eva
Mohammed Ali, le magazine "Drum" et Eva
Mohammed Ali, le magazine "Drum" et Eva

Mohammed Ali, le magazine "Drum" et Eva

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