Un + Uno

par Philippe  -  13 Juin 2016, 07:01

Un + Uno

Rencontres d'artistes de Carros et de San Giustino du 11 juin au 28 août 2016 au Centre international d'art contemporain, Château de Carros, place du château, 06510 Carros (village), entrée libre, ouvert sauf le lundi de 10h à 12h 30 et de 14h à 17h 30 jusqu'au 30 juin, ouvert tous les jours de 10h à 12h 30 et de 14h 30 à 18h 30 du 1er juillet au 28 août.

La commune de Carros est jumelée depuis 1982 avec la commune italienne de San Giustino qui se situe entre la Toscane et l'Ombrie. Les échanges multiples entre les deux communes ponctuent ces trente quatre dernières années. Cependant le développement des moyens de communication virtuels raréfient ces échanges. Le peintre carrossois et commissaire de l'exposition Dominique Landucci choisit de réactiver les échanges culturels de façon assez originale. Il définit à l'avance des grands thèmes de l'histoire de l'art et demande à deux artistes (un français et un italien) de traiter un de ces thèmes en binôme.

Patrick Tissier ''La croisière s'amuse'', et, Pietro Pecorari "La goccia".Patrick Tissier ''La croisière s'amuse'', et, Pietro Pecorari "La goccia".

Patrick Tissier ''La croisière s'amuse'', et, Pietro Pecorari "La goccia".

L'exposition aborde tout d'abord le dessin. Comme le suggère le catalogue de l'exposition il s'agit du rapport le plus court entre la main et la pensée. Ce rapport se retrouve dans la travail artistique des grands maîtres de l'art et il nous sauve ou nous provoque (Patrick Tissier). Ce rapport peut également être interrogatif (Pietro Pecorari).

Pascale Dupont "Silhouette", et, Tonino Puletti "Architectura speziale"Pascale Dupont "Silhouette", et, Tonino Puletti "Architectura speziale"

Pascale Dupont "Silhouette", et, Tonino Puletti "Architectura speziale"

Le périple continue en abordant la peinture à travers l'art gestuel. Grâce à la gestuelle maitrisée ou non l'artiste raconte sa vie avec rage, détermination, réjouissance et délectation (Pascale Dupont). Cette gestuelle montre également l'énergie et la volonté de l'artiste (Tonino Puletti).

Walter Labra "Human patchwork", et, Giancarlo Montuschi "Magic art"Walter Labra "Human patchwork", et, Giancarlo Montuschi "Magic art"

Walter Labra "Human patchwork", et, Giancarlo Montuschi "Magic art"

Le Pop Art ponctue l'exposition. Ce mouvement né dans les années 1950 part de la publicité, emprunte à la BD, utilise les objets du quotidien pour critiquer la société de consommation. Cet emprunt provient d'un environnement artistique et politique immédiat (Walter Labra) ou trouve sa source dans les fables et les images (Giancarlo Montuschi).

Jean Thiry "Guerrier cheyenne des plaines", et Maria Cristina Leandri "Segno dell' anima"Jean Thiry "Guerrier cheyenne des plaines", et Maria Cristina Leandri "Segno dell' anima"

Jean Thiry "Guerrier cheyenne des plaines", et Maria Cristina Leandri "Segno dell' anima"

L'art ethnique se trouve également dans l'exposition. Derrière ces mots se cache la volonté de rapprocher les civilisations et de redéfinir notre rapport aux autres pour aller à leur rencontre. Ce rapport aux autres amène loin le spectateur qu'il s'agisse d'histoire ou de géographie (Jean Thiry). Ce rapport aux autres permet au spectateur de se retrouver dans la représentation tribale de la figure humaine (Maria Cristina Léandri).

Dominique Landucci "Maternités", et, Leonardo Vinci "Anella spirale"Dominique Landucci "Maternités", et, Leonardo Vinci "Anella spirale"

Dominique Landucci "Maternités", et, Leonardo Vinci "Anella spirale"

L'exposition évoque les mythologies car l'artiste puise dans le passé, dans les croyances pour inventer le futur. Cette démarche permet à l'artiste de rendre hommage à ces parents (Dominique Landucci) mais aussi à rendre hommage à un illustre ancètre de sa propre famille (Leonardo Vinci).

Daniel Fillod "Fraternascita", et, Giancorlo Matteucci "Cross".Daniel Fillod "Fraternascita", et, Giancorlo Matteucci "Cross".

Daniel Fillod "Fraternascita", et, Giancorlo Matteucci "Cross".

L'exposition souligne la singularité de l'art car l'art échappe à toute définition. Il existe par lui - même. Il se présente comme un carnet de voyages avec ses propres feuilles et couleurs (Daniel Fillod). L'art reste divers comme la vie (Giancarlo Matteucci).

Elizabeth Foyé "Série des Laps", et, Simone Anticaglia "Sensazione di combamienta"Elizabeth Foyé "Série des Laps", et, Simone Anticaglia "Sensazione di combamienta"

Elizabeth Foyé "Série des Laps", et, Simone Anticaglia "Sensazione di combamienta"

L'exposition évoque l'abstraction géométrique qu'elle soit lyrique (Action painting) ou géométrique (Mondrian). L'abstraction géométrique privilégie un rituel simple, des couleurs sobres et se défie de l'affectivité. Cette abstraction amène l'artiste à l'essentiel (Simone Anticaglia) mais elle incite aussi l'artiste à tendre la main au spectateur (Elizabeth Foyé).

Sisca "Structures et textures de la série interne, I, II, III, IV", et, Maria Inferrera "Bianco e nero".Sisca "Structures et textures de la série interne, I, II, III, IV", et, Maria Inferrera "Bianco e nero".

Sisca "Structures et textures de la série interne, I, II, III, IV", et, Maria Inferrera "Bianco e nero".

L'exposition se poursuit avec la matière car l'art reste le fruit de la rencontre entre une sensibilité (l'artiste) et une matière (la peinture). Cette rencontre se matérialise avec plusieurs cartons collés sur lesquels se trouve quelques tâches de peinture (Sisca). Cette rencontre se noue avec des vêtements amidonnés en noir et blanc pour neutraliser leur histoire et anticiper leur nouvelle vie.

Antonella Farsetti "Stele", et, Isabelle Poilprez "Rêves et rêveries"Antonella Farsetti "Stele", et, Isabelle Poilprez "Rêves et rêveries"

Antonella Farsetti "Stele", et, Isabelle Poilprez "Rêves et rêveries"

L'exposition parle d'un art ancestral qui connait un véritbale renouveau : le verre. L'artiste apprivoise puis domine le verre (Antonella Farsetti) mais se perfectionne aussi (Isabelle Poilprez) pour mettre en valeur ces caractéristiques : dureté et fragilité.

Valter Lazzerini "Terre craquelée".

Valter Lazzerini "Terre craquelée".

Le périple de l'exposition se conclu avec la photo car elle accentue aussi les éléments. L'artiste cadre, trie, sélectionne, restitue et fige les éléments dans l'intemporalité (Valter Lazzerini).

Valter Lazzerini "Terre craquelée".

Valter Lazzerini "Terre craquelée".

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