Odyssée

par Philippe  -  24 Août 2015, 19:40

Odyssée

Exposition à la Villa Arson du 28 juin au 21 septembre 2015, 20 avenue Stephen Liégeard 06000 Nice, ouverte tous les jours, sauf le mardi, de 14h à 19h (14h à 18h en septembre), entrée libre, parcours accompagnés toutes les 30 minutes à partir de 14h 30.

L'exposition de la promotion 2015 de la villa Arson sa caractérise par une forte valeur collective. Ce valeur collective se retrouve dans les oeuvres exposées. A la manière d'un leporello l'exposition présente dans le dédale des ateliers les travaux des artistes avec pour thème central le voyage. Le voyage demeure un questionnement sur soi - même (Iommy Sanchez).

Le voyage peut - être fantasmé comme celui qu'effectue Maxime Duveau dans la Californie des sixties avec des images grattées peintes ou lacérées. Le fantasme se manifeste également à travers des sons chez David Perreard ou des des sculptures utilisant des techniques de pointe (Néphéli Barbas).

La Californie de Maxime Duveau.La Californie de Maxime Duveau.

La Californie de Maxime Duveau.

Le voyage peut également être mental. La plasticienne Florence Lattraye utilise des objets dont les interventions physiques de l'artiste interpellent le spectateur à tout instant. Elle traite d'aliénation et de violences dans le quotidien et montre que l'objet n'est qu'un exutoire qui empêche tout aboutissement. Le voyage se traduit enfin par une vision sensible mais aussi critique de l'exotisme par Lara Taillefer et Marie Ouazzini.

Les objets de Florence Lattraye.Les objets de Florence Lattraye.

Les objets de Florence Lattraye.

Le voyage peut aussi se réaliser. Pour qu'il se réalise il doit être désiré. Chez Mathieu Alary le désir passe par une iconographie précieuse et kitsch qui se matérialise dans le cabinet des curiosités ou la chambre des merveilles. Ce désir est un mélange de subjectivité poétique et de fragments du réel qui flirtent avec le suranné (Juliette Liautaud).

Le voyage permet des découvertes qui se matérialisent par des signes et des sons. Le signes se retrouvent dans une iconographie composée de fictions picturales inspirées de la technique des copistes (Baptiste Carluy). Remi Amiot préfère mettre en évidence les sons en axant la relation entre l'espace d'exposition et les vibrations chromatiques.

Le cabinet des curiosités de Mathieu Alary.Le cabinet des curiosités de Mathieu Alary.

Le cabinet des curiosités de Mathieu Alary.

Le voyage permet de s'intéresser à autrui et de connaître par exemple les pratiques artisanales. Cet acquisition de connaissances met en valeur les activités ancestrales (broderie, dentelle, ...) comme le souligne Solène Doually. Ces activités possèdent un certain savoir - faire, une certaine valeur ajoutée qui n'est pas dénuée de poésie (Benoit Bartagali). Elles montrent qu'il existe un rapport entre la nature et la science.

La mise en valeur des activités ancestrales par Solène Doually.La mise en valeur des activités ancestrales par Solène Doually.

La mise en valeur des activités ancestrales par Solène Doually.

Cependant le voyage n'est pas dénué de risques que Magali Halter et Lucy Henault mettent en évidence. Dans ses performances Magali Halter crée un personnage qu'elle nomme King Baxter. Ce personnage imprégné de mythologie possède un caractère volcanique. Lucy Henault préfère utiliser la sculpture pour sculpter des bestiaires grotesques et des arborescences antropomorphiquespour dénoncer la banalité.

King Baxter.

King Baxter.

Le voyage laisse toujours des impressions mitigées. Le voyage incite à effectuer une introspection et à chercher à mieux connaître autrui. Brice Courtès qui se veut "artiste opportuniste" désire mesurer les transgressions dans son travail. Ces connaissances restent malgré tout essentielles pour bâtir de nouvelles relations (Jérémy Piette).

Le voyage selon Jérémy Piette.Le voyage selon Jérémy Piette.

Le voyage selon Jérémy Piette.

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