Héroïque Catherine Ségurane

Figure légendaire de Nice, exposition au Musée Masséna jusqu'au 7 janvier 2024, 65 rue de France, 06000 Nice, ouverte tous les jours sauf le mardi (10h - 18h), tél. : 04.93.91.19.10, ticket : 10€.

Le personnage de Catherine Ségurane une jeune héroïne issue d'un milieu modeste est intimement lié à l'histoire de la  ville de Nice. Elle symbolise également un esprit de résistance et de combativité qui l'associe aux grandes figures féminines de l'histoire militaire française comme Jeanne d'Arc ou Jeanne Hachette. Au milieu de l'année 1543 les relations entre le royaume de France et le duché de Savoie deviennent exécrables car François 1er exige que la ville de Genève soit intégrée à la France. Il voulait également prendre le contrôle de Nice une ville stratégique sur la route commerciale entre les villes de Marseille et de Gênes. A l'été 1543 une flotte composée de 120 bateaux français et turcs commandée par le redoutable Barberousse débarque des troupes et des canons à côté de la ville de Nice. Ces derniers se livrent à des exactions sur la population qui effrayée se réfugie derrière les remparts de la ville. Barberousse ordonne aux troupes de prendre la forteresse avec l'aide de grandes échelles et les assaillants commencent à prendre le contrôle de la forteresse dont la tour de Sincaïre. La bataille semble perdue mais une femme surgit de nulle part avec un battoir de lavandière à la main saisit le drapeau des turcs, assomme son porteur et parvient à galvaniser les défenseurs qui repoussent l'ennemi. Ce fait d'arme constitue le point de départ de la légende de Catherine Ségurane car des témoins oculaires vont affirmer qu'elle n'a jamais existé alors que d'autres comme le maire Henri Pastorelli ou Antoine Fighiera diront en 1608 et 1634 qu'une inconnue surnommée "la donna Maufaccia" s'est illustrée de façon décisive. Pastorelli se fonde sur le témoignage de son père qui était maire à l'époque et aussi sur le fait que de nombreuses femmes toutes origines confondues défendaient la ville. Les spécialistes et les curieux auraient pu d'ailleurs connaître la vérité si les archives départementales n'avaient pas été détruites en 1793 par le conventionnels. Au fur et à mesure un portrait de Catherine Ségurane se dessine. Née en 1506 dans une famille de pêcheurs résidant aux Ponchettes elle porte un nom commun à l'époque (Seguran) et aurait exercée le métier de lavandière dans la Paillon un fleuve qui traverse Nice. Le siège de Nice se termine le 9 septembre 1543 avec l'arrivée des troupes du duc Charles III qui repoussent les turcs. Après cette victoire Catherine Ségurane retourne dans l'anonymat.

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